Arnaques au logement étudiant : comment les éviter ?

Vignette - arnaque logement étudiant 9 septembre 2023

À la veille de la rentrée universitaire, certains étudiant(e)s peinent à trouver un logement étudiant. Dans l’urgence, les risques d’arnaques se multiplient. Voici quelques informations et conseils pour ne pas tomber dans les pièges les plus courants. 

Le prix des logements étudiants

Dès le mois de juillet, Félix Sosso, porte-parole de la FAGE (fédération des Associations Générales Étudiantes), mettait déjà les cibles les plus vulnérables en garde : “Il y a une tension locative qui est de plus en plus forte, notamment dans les grandes villes (…) Les étudiants vont aller de plus en plus dans les périphéries des villes, loin de leur lieu d’études ou alors, ils ne trouveront même rien du tout.”

Et pour cause, les loyers des logements étudiants ont fortement augmenté depuis la rentrée 2022, à hauteur de 8 à 10% en moyenne, selon les estimations de la fédération. En outre, sur les 80 000 logements étudiants promis en 2017 par le Président de la République, seule la moitié a été livrée à ce jour.

Informations sur les logements étudiants sur la Côte basque

La baisse du taux d’étudiants en logements CROUS

Cette hausse des loyers étudiants est également constatée pour le parc de logements gérés par les CROUS. De ce fait, toujours selon la fédération suscitée, seuls 5,8 % d’étudiants ont aujourd’hui accès à des appartements en résidence Crous, une part qui a beaucoup diminué durant les 20 dernières années, puisque ce taux s’élevait à 10% il y a à peine 10 ans.

Par conséquent, les étudiant(s) et jeunes actifs issus de familles aux revenus moyens ne peuvent plus y prétendre et se tournent vers le marché locatif privé et la colocation. Dans ce contexte de fortes tensions, il apparaît donc que les dépenses liées au coût du logement étudiant atteignent souvent 50% de leur budget, une part conséquente que les escrocs sont prêts à s’attribuer en multipliant les arnaques.

Les pièges à éviter quand on recherche un logement étudiant

Les offres de loyers trop basses

Les annonces affichant un loyer plus bas que le prix du marché dans la ville concernée interpellent de nombreux candidats, mais cachent bien souvent une arnaque. La tension locative qui augmente dans le logement étudiant en France est bien connue des bailleurs les moins scrupuleux, prêts à attirer les prochaines victimes de manœuvres frauduleuses.

Les demandes de documents non exigibles

Carte d’assuré social, relevé de compte bancaire, extrait de casier judiciaire vierge… Voilà typiquement le type de documents que certains escrocs exigent avant même d’avoir signé le bail, parfois même avant la moindre visite du logement. 

C’est pourquoi les services publics ont dressé la liste des documents légalement exigibles par un propriétaire, à savoir :

  • un justificatif d’identité (carte d’identité, passeport ou permis de conduire français ou étrangers, avec photo, ou carte de séjour temporaire, carte de résident, carte de ressortissant d’un État membre de l’Union Europén ou de l’Espace économique européen UE) ;
  • un seul justificatif de domicile parmi les différents documents cités ici ;
  • un ou plusieurs justificatifs de revenus ou ressources parmi les 9 listés ;
  • un ou plusieurs justificatifs de la situation étudiante ou professionnelle parmi les 7 listés.

À noter, le propriétaire est en droit d’exiger la présentation d’un original, mais ce sont le plus souvent des copies qui sont demandées. Dans tous les cas, il convient d’éviter de transmettre ces pièces par mail. Dans la mesure du possible, il est préférable de prévoir un rendez-vous physique avec le bailleur.

Tout autre document n’a pas à être transmis : leur demande abusive vise à usurper l’identité du candidat locataire.

Ainsi, bon à savoir, le bailleur réclamant un justificatif ou document non autorisé encourt une amende pouvant aller jusqu’à 3 000 € s’il est une personne physique et 15 000 € s’il est représenté par une personne morale.

Les demandes de paiement anticipé

Là aussi, les manœuvres douteuses sont courantes et faciles à repérer, à condition de les connaître. Aussi, si le bailleur, à distance, demande un virement via un mandat cash, via un organisme tel que MoneyGram ou Western Union, fuyez ! De même, méfiez-vous des réservations par chèque pour le dépôt de garantie.

La méthode la plus sûre est simple :

  • visitez le logement ;
  • vérifiez le montant du loyer par rapport au marché ;
  • rencontrez le propriétaire ;
  • signez un bail de location ;
  • demandez un RIB au propriétaire pour effectuer les premiers versements.

Bon courage et bonne rentrée !