Le 17 août dernier, le ministère de la transition écologique a rendu publiques ses statistiques relatives aux ventes de logements neufs au 2e trimestre 2022. Sans surprise, le marché est en baisse pour un cumul de raisons. Focus sur les chiffres.
Généralités
Pour rappel, le 1er trimestre affichait déjà une chute d’environ 20% du marché de l’immobilier neuf. Au printemps, elle se confirme à hauteur de -12%. A noter, le secteur des maisons individuelles est encore plus touché que celui des appartements. Sur le plan géographique, ce sont les zones où le marché est le plus tendu qui souffrent de cette tendance baissière, à l’instar de l’Ile-de-France ou de la Nouvelle-Aquitaine.
La chute de la commercialisation des logements neufs
Au 2e trimestre, la commercialisation de logements neufs recule par rapport à 2021 et reste plus faible qu’avant la pandémie. Ainsi, seuls 28 733 logements ont été commercialisés en un an, soit une baisse de près de 12%, celle-ci étant plus marquée pour les maisons individuelles qui représentent moins de 10% du marché.
Si l’on compare ces chiffres au niveau d’avant-crise Covid (2e trimestre 2019), on constate une chute de plus de 17% du nombre de logements neufs mis en vente.
Zoom sur les réservations de logements neufs
En toute logique, la tendance est comparable concernant le nombre des réservations de logements neufs. Par rapport au 2e trimestre 2019, il baisse de plus de 20% avec 27 909 unités réservées. En 2021, la même période avait connu un léger rebond de rattrapage post-Covid, ce qui porte le niveau de réservation du second trimestre 2022 à -13%.
Sur l’année écoulée (entre le 3e trimestre 2021 et le 2e trimestre 2022), le cumul des réservations baisse de 4,5%.
Les annulations de réservation
Les chiffres du gouvernement mettent en évidence une hausse du nombre des réservations annulées (+3,2% par rapport au 2e trimestre 2021), avec 3 800 rétractations au cours du 2e trimestre 2022. Concrètement, 13,5% des réservations ont été annulées sur cette période. En cause, la remontée des taux d’intérêts qui a fragilisé les acquéreurs les plus fragiles.
Les prix de vente en hausse
Dernier constat du ministère de la Transition écologique, les prix de vente ont, quant à eux, continué d’augmenter par rapport au même trimestre l’an dernier, avec une moyenne de +4,9% pour les appartements, qui s’envole à +8,8% pour les T1. Le prix moyen du mètre carré atteint ainsi les 4600 euros.
Côté maisons individuelles, les prix ont augmenté de 5,2%.