Alors que le gouvernement a décliné son plan de sobriété énergétique en 15 points jeudi dernier, les ménages les plus modestes s’interrogent quant à leur capacité à payer les factures hivernales. Zoom sur le bouclier tarifaire et le chèque énergie.
Maintien du bouclier tarifaire en 2023
Mis en place en octobre 2021 pour pallier la hausse des prix du gaz et de l’électricité, le bouclier tarifaire sera maintenu l’an prochain. Pour rappel, il avait été élargi aux copropriétés et aux logements sociaux au mois de février 2022 après avoir été réservé aux contrats individuels d’énergie. Les petites entreprises et communes en bénéficient également.
La mesure coûtera 16 milliards d’euros à l’État. D’après les calculs du gouvernement, elle permet “une augmentation des tarifs 8 à 9 fois moins élevée que si ceux-ci étaient indexés sur le marché.” Elisabeth Borne a en effet il limite la hausse des tarifs :
- de 25 euros au lieu de 200 euros mensuels pour le gaz ;
- de 20 euros au lieu de 180 euros pour l’électricité.
À noter, les tarifs réglementés subiront toutefois une hausse de 15% pour le gaz et l’électricité, respectivement à compter de janvier et février 2023.
Le renfort du chèque énergie
D’ici la fin d’année, environ 12 millions de ménages, soit un foyer sur quatre, bénéficieront d’un chèque pour régler leurs dépenses énergétiques. Son montant variera de 100 à 200 euros, en complément du chèque énergie classique créé en 2018, que les ménages perçoivent au printemps. Sur l’année 2021, ce dernier a permis à 5,8 millions de toucher entre 48 et 277 euros. Le “nouveau” chèque énergie coûtera 1,8 milliards à l’État. Les foyers le dépenseront pour régler leurs factures de chauffage et d’eau chaude par électricité, gaz naturel, pétrole liquéfié, fioul domestique, bois, biomasse et autres combustibles.