La crise sanitaire actuelle met un grand nombre de Français en difficulté. Baisse des revenus due au chômage technique, arrêt brutal des rentrées d’argent pour les indépendants et les artisans… les conséquences financières du confinement peuvent aller jusqu’à l’impossibilité de rembourser les mensualités. Dans ce cas, au lendemain d’une nouvelle prolongation de la période de confinement, il convient de reporter ou de moduler ces échéances de remboursement du prêt immobilier. Explications.
Option 1 : moduler les échéances de remboursement du prêt immobilier
Si ce n’est pas encore fait, contactez sans attendre votre conseiller bancaire afin de lui faire part de vos difficultés financières. Si le contrat auquel vous avez souscrit comprend une clause relative à la modulation, votre banquier pourra vous proposer de réduire le montant de vos mensualités.
Une grande majorité des contrats de prêt prévoient ce type d’aménagement, la réduction du montant à régler mensuellement allant de 10% à 30%. Selon les banques, cette modulation peut s’étaler sur une durée minimum de six mois ou de douze mois minimum. L’allongement de la durée du prêt est quant à lui généralement limité à deux ans. Autre précision : le remboursement du crédit en cours doit être effectif depuis au moins deux ans pour bénéficier de cette possibilité de modulation.
La modulation des échéances de remboursement augmente mathématiquement le coût global du crédit, mais dans une moindre mesure que le report du prêt.
Option 2 : reporter le remboursement !
En cas de situation extrême, la solution consiste à reporter purement et simplement le remboursement des mensualités bancaires. Il s’agit concrètement de suspendre les échéances du crédit pour pallier la perte momentanée de revenus. Le report peut ne porter que sur le paiement du capital ; vous continuez alors à payer les seuls intérêts du prêt. On parle dans ce cas de report partiel. Un report total inclut de ce fait le crédit dans sa globalité (capital+ intérêts).
Comme pour la modulation, le report répond à certaines conditions d’octroi qui varient selon les établissements bancaires :
- il peut courir sur une période allant de un à douze mois, plus rarement sur vingt-quatre mois ;
- l’allongement de la durée totale du prêt est limité à deux ans ;
- le remboursement du crédit doit avoir commencé depuis au moins deux ans.
Pour information, il existe des simulateurs en ligne comme celui-ci pour évaluer les frais occasionnés.
Que vous souhaitiez moduler ou reporter le remboursement des échéances de votre prêt immobilier, vous devrez continuer à payer votre assurance-emprunteur tous les mois. Les banques sont a priori flexibles en cette période. Elles étudient au cas par cas et offrent des possibilités de modulation ou de report des échéances qui n’étaient pas forcément prévues dans le contrat initial. De quoi souffler un peu en attendant des jours meilleurs !