Environ les deux tiers des Français élisent la France comme destination de leurs vacances. Parmi eux, 73% privilégient le bord de mer et environ 60% optent pour un appartement ou une maison. La location saisonnière entre particuliers est donc un marché mature et rentable. Si vous vous apprêtez à louer votre logement pour l’été, voici les points importants à ne pas négliger.
Les bons réflexes pour bien louer l’été
Un logement accueillant
Les voyageurs qui optent pour la location saisonnière chez les particuliers sont en quête d’authenticité. Veillez donc à proposer un logement chaleureux et adapté. Vous pouvez laisser à disposition une liste de lieux à visiter, de restaurants à découvrir, etc., cela ravira les vacanciers qui adorent ces petites attentions ! Evidemment, la propreté est un critère essentiel à ne négliger sous aucun prétexte. Nous vous conseillons de déléguer ce service à des professionnels si les séjours s’enchaînent et que vous ne pouvez pas assurer le ménage seul.
L’intérêt des plateformes de location en ligne
Les offres et demandes de locations saisonnières pullulent dès le début de l’année, encore faut-il y avoir accès. Les plateformes spécialisées sont une niche de contacts, de même qu’elles proposent des tutoriels variés pour soigner votre annonce, rédiger votre contrat de location, ou encore accueillir vos clients etc. La plus connue est américaine : c’est Airbnb, la pionnière dans ce marché. Les challengers comme Abritel et les derniers arrivés tels que Booking en 2014, jusqu’alors exclusivement tourné vers les hôtels, ou Le Bon Coin qui se lance cette année, proposent des services intéressants. Ce dernier insiste sur la sécurisation des paiements et prélèvera pour la première fois des commissions.
Les obligations légales en matière de location saisonnière
Propriétaire ou locataire, si vous proposez votre logement à la location saisonnière, vous devez respecter ces trois points :
Collecter la taxe de séjour
Vous devez dans un premier temps informer les vacanciers du montant de la taxe de séjour avant la réservation. Ils sont en effet redevable cette somme, en plus du prix de l’hébergement. Ce sont les communes à vocation touristique qui peuvent l’exiger afin d’améliorer l’offre touristique du territoire. Elles peuvent également exonérer certaines catégories de voyageurs.
En tant qu’hébergeur, vous devez donc collecter la taxe de séjour pour la reverser à la commune, à moins que la plateforme de réservation en ligne ne s’en charge. Elle se calcule par personne et par nuit et se situe, en fonction du bien, entre 0,20€ et 4€ la nuit par personne. Enfin, les départements instaurent parfois une taxe additionnelle de 10% à la taxe de séjour.
Déclarer les loyers de la location saisonnière
Dans le cadre de la location de logements meublés touristiques, vous avez l’obligation de déclarer le fruit de vos locations à l’administration fiscale, sauf s’ils ne dépassent pas la somme annuelle de 760€, que vous soyez considéré comme professionnel ou non (au-delà ou en deçà de 23 000 € de revenus locatifs par an). Par ailleurs, le régime fiscal applicable (micro BIC ou bénéfice réel) dépend du montant des revenus. Vous trouverez les informations détaillées du service public à ce sujet ici.
Autres points à vérifier pour la location saisonnière
Pensez à vérifier si votre règlement de copropriété permet cette activité. En effet, les excès de certains propriétaires ont poussé des syndicats de copropriétaires à prendre des mesure pour interdire la location, notamment via rbnb. Pour être sûr d’y être autorisé, demandez conseil à votre syndic.
Souscrire une assurance n’est pas obligatoire pour un logement meublé mais cela peut se révéler essentiel, a fortiori en cas de sous-location. Par ailleurs, nous vous invitons à bien respecter la réglementation locale (taxe de séjour) et les obligations fiscales. Vous pouvez pour cela faire appel à l’administration ou à un professionnel. Vous leur préciserez votre situation et les conditions dans lesquelles vous louez/sous-louez, afin d’obtenir des informations précises et adaptées.