Le dernier baromètre publié par l’observatoire Crédit Logement/CSA confirme la stabilité des taux d’intérêts au mois de février 2020. Avec une moyenne, toutes durées confondues, de 1,13%, ils demeurent comparables aux planchers historiques en la matière, malgré un durcissement des conditions d’octroi.
Des taux encore très attractifs
De manière générale, plus la durée du prêt est courte, plus les taux d’intérêts sont en recul, pour une moyenne, toutes durées confondues de 1,13%. Ainsi,
- pour les crédits sur quinze ans, le plancher tombe à 0,93% ;
- quand on passe à une durée de vingt ans, le taux moyen est de 1,08% ;
- enfin, pour les prêts immobiliers qui s’étalent sur vingt-cinq ans, on atteint à peine les 1,33%.
Au final, la moitié des emprunteurs ont donc pu obtenir un taux inférieur à 1% au mois de février dernier. Et cette proportion s’envole à 75% concernant les crédits sur quinze ans !
A savoir, le niveau des taux fluctue selon la nature de l’investissement. Ainsi, ils prennent entre 0,10 et 0,20% de plus pour les investisseurs en loi Pinel ou Denormandie. De la même manière, ils grimpent de 0,15 à 0,50% supplémentaires pour les investisseurs en SCPI.
Ces taux d’intérêts historiquement bas, couplés à la possibilité d’externaliser l’assurance-emprunteur hors banque prêteuse, ont malgré tout permis de compenser le durcissement des conditions générales d’obtention des prêts immobiliers.
Vers un durcissement des conditions d’octroi des prêts immobiliers
Cette tendance a démarré au mois de décembre suite aux recommandations émises par le Haut Conseil de Stabilité Financière. Elles poussent en effet les banques à se montrer plus exigeantes quant aux conditions d’octroi des prêts immobiliers. Trois types d’acquéreurs sont susceptibles de subir ces restrictions.
- en premier lieu, les investisseurs locatifs sont désormais considérés comme des acheteurs plus « à risque » car leur endettement vise à jouer sur l’effet levier du crédit ;
- en second lieu, les candidats au crédit sans apport personnel commencent déjà à être touchés. La mesure affecte en priorité les primo-accédants, ainsi que les emprunteurs les moins aisés. L’Observatoire souligne un bond de 11,1% du niveau d’apport sur les mois de janvier et février ;
- parallèlement, la durée des prêts immobiliers a tendance à s’écourter, puisque elle a baissé de quatre mois entre décembre 2019 et janvier 2020. La consigne du Haut Conseil de Stabilité Financière consiste d’ailleurs à éviter des durées de prêts supérieures à vint-cinq ans ;
- enfin, l’autorité a remis au gout du jour la règle des 33% d’endettement qui consiste à refuser le prêt si les mensualités dépassent le tiers des revenus de l’emprunteur.