Alors que les taux d’intérêts augmentent depuis quelques mois, de nombreux candidats à l’acquisition immobilière ont vu leur dossier de crédit immobilier refusé. En cause, le taux maximal auquel les banques sont autorisées à prêter. A compter du 1er octobre ce taux, appelé taux d’usure, sera revu à la hausse, ce qui pourrait changer la donne.
Qu’est-ce-que le taux d’usure ?
Ce terme désigne le TAEG ou taux annuel effectif global maximal auquel les banques, ou les autres établissements de crédit, peuvent prêter de l’argent. Concrètement, il est destiné à protéger les consommateurs des conditions de crédit abusives.
Il se compose :
- du taux d’intérêt de base,
- des frais de dossier,
- les éventuelles commissions des courtiers ;
- des primes d’assurance emprunteur.
Il existe un taux d’usure pour chaque catégorie d’emprunt et c’est la Banque de France qui le définit. Sa méthode de calcul consiste à augmenter d’un tiers les taux moyens pratiqués les trois derniers mois par les banques. Tous les taux d’usure sont publiés au Journal officiel à la fin de chaque trimestre. Durant le trimestre suivant, les banques doivent donc respecter ces seuils.
Pour les prêts immobiliers dépassant une durée de plus de vingt ans, le taux d’usure plafonnait à 2,57% ces trois derniers mois. Cela privait un grand nombre d’emprunteurs d’avoir accès au crédit. C’est la raison pour laquelle les courtiers en crédit immobilier se sont mobilisés pour convaincre la Banque de France de les faire évoluer.
La hausse du taux d’usure
Comme annoncé récemment le 1er octobre, le taux d’usure a donc évolué le 1er octobre :
- il est passé de 2,57% à 3,05% pour les crédits immobiliers de vingt ans et plus ;
- pour les crédits plus courts, d’une durée inférieure à 20 ans, il passe de 2,60% à 3,03%.
Selon la Banque de France, ces évolutions devraient suffire pour « régler des situations plus difficiles d’accès au crédit ». Ainsi, il sera plus facile pour les banques de valider des dossiers qui jusqu’alors étaient bloqués.
Si c’est votre cas, voilà une occasion de relancer votre dossier auprès de votre établissement bancaire.