Le SDES (service des données et études statistiques) du ministère de la Transition écologique a dévoilé les chiffres relatifs aux logements neufs pour le 1er trimestre 2022. Face à la pénurie des mises en vente et à la légère hausse des taux d’intérêts, le marché est en baisse. Focus chiffré.
Les mises en vente de logements neufs
Les mises en vente correspondent à l’offre de programmes neufs sur le territoire destinés aux particuliers. Au 1er trimestre, 22 800 logements neufs ont été mis en vente par les promoteurs immobiliers. Ce chiffre marque une chute de 8,8 % par rapport au 1er trimestre 2021. A titre comparatif, avant la crise sanitaire en 2019, le nombre des mises en vente était 15,3% plus élevé durant le 1er trimestre.
Géographiquement, les mises en vente se répartissent comme suit :
- 35 % en zones A et Abis ;
- 40 % en zone B1 ;
- 17 % en zone B2 ;
- 8 % en zone C.
Le nombre de logements réservés
On parle de réservation quand un compromis de vente est signé entre le vendeur et l’acquéreur. Entre janvier et mars 2022, ce sont 29 400 logements neufs qui ont été réservés par des particuliers, soit un recul de 8,5 % par rapport à la même période en 2021. Le nombre des réservations se situe ainsi à -7,6% si on le compare à la période d’avant-crise en 2019.
- 37 % des réservations en zones A et Abis ;
- 43 % des réservations en zone B1 ;
- 14 % des réservations en zone B2 ;
- et 6 % des réservations en zone C.
L’encours ou le stock de logements neufs disponibles
L’encours définit l’ensemble des logements neufs disponibles à la vente, soit le stock incluant à la fois les nouveaux programmes et les logements non encore réservés de programmes immobiliers déjà présents sur le marché. Au 1er trimestre 2021, l’encours se trouve à « un niveau parmi les plus bas des dix dernières années » avec 90 400 logements neufs disponibles à la vente. Logiquement, le début de 2021 avait été marqué par un effet de rattrapage après les confinements.
Zoom sur la zone B1
Le Pays basque et les Landes sont inclus dans la zone B1 qui comprend de grandes agglomérations de plus de 250 000 habitants et des villes où les prix et loyers des logements sont élevés. Au 1er trimestre 2022, on y constate une baisse générale de l’offre et de la demande de logements neufs par rapport au 1er trimestre 2021, à hauteur de -12% pour les mises en vente et -6,8% concernant les réservations.
Toutefois, une note optimiste se dessine quant au rythme annuel du marché du neuf si l’on compare les périodes allant du 2e trimestre 2020 au 1er trimestre 2021 et du 2e trimestre 2021 eu 1er trimestre 2022 : les mises en vente et les réservations ont en effet respectivement progressé de + 13,5% et +9,1%. Mais la rareté des résidences neuves engendre une hausse des prix estimée à 7%, qui s’explique par la hausse des prix du foncier et le faible nombre de permis de construire délivrés.
