L’Hexagone traverse actuellement une vague de canicule précoce, avec des températures atteignant les 40 degrés. Si les achats de ventilateurs sont à la hausse, les habitants de logements neufs profitent d’une meilleure isolation et de l’inertie thermique garantissant un « confort d’été ». Explications.
L’inertie thermique et les bâtiments anciens lors de fortes chaleurs
Le souvenir des 15 000 décès provoqués par la canicule en 2003 remet ce problème de santé publique au cœur des enjeux du logement. De nombreuses personnes âgées vivent dans des appartements anciens, confrontées à des journées et des nuits difficiles à supporter. Et pour cause, la chaleur provenant de l’extérieur atteint les vieilles habitations qui n’assurent pas une bonne inertie thermique.
L’inertie thermique se définit en effet comme la capacité du matériau de construction et donc du bâtiment à garantir le maintien d’une température supportable, malgré les variations de température extérieures. On parle alors d’inertie d’absorption.
A défaut, la chaleur envahit le domicile dont la conception l’empêche de se rafraîchir. C’est pourquoi les résidents de logements anciens souffrent d’autant plus des fortes chaleurs, a fortiori quand ils vivent sous les toits.
Pour pallier ce risque, l’installation d’une climatisation n’est pas toujours abordable et consomme beaucoup d’électricité, alors que le coût de l’énergie est déjà à la hausse.
La notion de « confort d’été » garantie dans les logements neufs
La notion de confort d’été était pratiquement absente dans les modes de conception de l’immobilier ancien. On parle de confort d’été quand la bonne isolation d’un logement garantit au contraire des températures raisonnables à l’intérieur. Le concept est pris en compte dans les réglementations thermiques récentes et futures (RT2012-RT2020), afin que les procédés et matériaux de construction permettent une température décente, été comme hiver.
La bonne isolation – passant par la qualité des planchers, des parois, ou encore la taille des ouvertures et par les mécanismes de ventilation ou d’occultation – génère l’inertie thermique recherchée. Actuellement, tous les logements neufs sont soumis à cette obligation.
La température intérieure de confort (TiC)
Au regard de la réglementation en vigueur, les engagements de l’immobilier neuf sont donc précisément mesurables. Ainsi, dans un logement neuf (maison ou appartement), la TiC doit être inférieure à 26°C, même après cinq jours de fortes chaleurs consécutives. Cette TiC maximale est légalement imposée au maître d’ouvrage par la RT2012.
Même si le plan de rénovation énergétique et de lutte contre la précarité énergétique promet certaines améliorations dans l’ancien, le renforcement du confort d’été garanti par la réglementation thermique donne aux occupants de logements neufs un net avantage durant les périodes comme celles que la France traverse ces jours-ci. Ces questions font partie intégrante des problématiques liées au réchauffement climatique, un des enjeux environnementaux posés aux acteurs de la construction.