Selon les dernières données de l’INSEE, près d’un tiers des logements français appartiennent à une copropriété. Si ce régime comporte de nombreux atouts, leurs résidents manifestent quelques craintes, comme l’illustre un récent sondage Ifop réalisé pour Matera, une start-up offrant une alternative aux syndics professionnels.
L’augmentation des charges de copropriété et des dépenses imprévues
En période d’inflation et de hausse des prix de l’énergie, la préoccupation financière occupe la première place des craintes des Français vivant en copropriété. Ainsi, 53% des sondés s’inquiètent d’une possible augmentation des charges de copropriété. A noter, le chauffage collectif représente environ un tiers de celles-ci. Le gouvernement a notamment mis en place un bouclier tarifaire, étendu aux copropriétés pour pallier les récents rebonds des coûts du gaz et de l’électricité.
Une étude de fin 2021 affirmait par ailleurs que 12% des copropriétaires s’étaient déjà retrouvés en situation d’incapacité de payer leurs charges de copropriété, quitte, pour 30% d’entre eux, à devoir procéder à des arbitrages pour revoir l’ordre de priorité de leurs dépenses essentielles.
Les incidents liés à l’humidité et aux infiltrations d’eau
Ensuite, pour 46% des copropriétaires interrogés, la crainte des soucis d’humidité et les infiltrations arrivent en seconde place de leurs principales craintes. Au-delà des problèmes de santé, les dégâts engendrés par l’eau sont nombreux : moisissures, bactéries, pourrissement des boiseries, odeurs, etc. La remise en état des parties concernées de l’immeuble peut dès lors occasionner des dépenses importantes.
Les conflits avec les voisins
La proximité avec les voisins fait des copropriétés un terrain parfois propices aux litiges. Ainsi, pour 45% des résidents de copropriétés sondés, le conflit de voisinage est une préoccupation majeure. Mauvais usage des parties communes, tapage nocturne, locations saisonnières ou encore odeurs ou dégradations liées à des comportements abusifs, il arrive que des litiges empoisonnent la vie des copropriétaires. Quel que soit le montant des réparations demandé, une procédure de médiation a été mise en place en janvier 2020 pour tenter de régler les conflits de voisinage. A défaut d’entente, ce type de problèmes se règle aussi devant le juge, lorsqu’est avéré un trouble anormal de voisinage. Attention à ne pas abuser des barbecues sur votre balcon !